Quel développement durable pour une Union Européenne en crise?
Introduction
La crise de la dette souveraine a mis en évidence les problématiques liées à l'application des politiques macro-économiques, financières et budgétaires insoutenables dans n’importe quel État de l'UEM (Union économique et monétaire). Elle a aussi rappelé combien les économies des pays de l'UE (Union Européenne) sont interdépendantes et comment la croissance de l'UE est étroitement liée à l’exercice d’autres pays et régions.
Entre les années 2000 et 2010, l'UE a mis en œuvre la stratégie de Lisbonne. Son objectif était de faire de l’UE « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale». Cependant, le bilan de cette stratégie a établi que le résultat n'a pas atteint ses objectifs. L'une des causes principales de l'insuffisance de résultats est liée au fait que ces objectifs fixés (par exemple, l’objectif d’un taux de croissance annuel moyen de 3 % et un taux d'emploi global de 70%) ont été des mesures inadéquates du progrès et prospérité. Par exemple, l’amélioration des niveaux des emplois ne garantit pas forcement une bonne qualité du travail. Tout au contraire, la qualité du travail a diminué et le taux de risque de pauvreté a augmenté.
Par ailleurs, le Traité sur la Stabilité, la Coopération et la Gouvernance de l’Union Economique et Monétaire, notamment connu pour son troisième titre : « Pacte budgétaire », se place dans une perspective plus intergouvernementale et repose sur deux éléments principaux : une règle d'équilibre budgétaire qui inclut un mécanisme automatique de correction des déviations et le renforcement de la procédure applicable en cas de déficit excessif. Les objectifs les plus importants de ce traité sont orientés vers la discipline budgétaire, la coordination des politiques