Quel importance accordez-vous à l'histoire dans un roman?

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« La comtesse est sortie à cinq heures ». Cette phrase narrative est sans doute la plus célèbre du siècle dernier. Elle doit sa célébrité au fait que, selon son auteur, il n’était plus possible de l’écrire parce que le temps de la narration était fini. On pourrait rapprocher cette exigence du domaine des autres arts, comme la musique qui perd la mélodie au début du vingtième siècle, mais aussi la peinture, dont les tableaux ne racontent plus « d’histoire ».
Le problème central pour la littérature est-il celui de l’histoire ?
Nous essaierons de voir si le roman peut-être intéressant sans « histoire », si d’autres centres d’intérêt, tels que la connaissance et le style sont susceptibles de compenser le simple intérêt dramatique.

Ce qu’on appelle l’histoire, c’est une succession d’événements, distribués dans un début, un milieu et une fin, ou encore, depuis Balzac, une exposition, des péripéties constituant le déroulement de l’intrigue, et un dénouement.
On éprouve de l’intérêt pour l’histoire parce que, par curiosité naturelle, une fois qu’on a lu le début, on a envie de connaître la suite et surtout la fin.
La littérature en général et le roman en particulier fonctionnent depuis l’ori- gine sur cet intérêt dit « dramatique
Depuis La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, considéré comme le premier roman d’analyse (l’héroïne va-t-elle céder aux avances du Prince de
Nemours ou rester fidèle à son mari ?), en passant par les Misérables de V.
Hugo (Jean Valjean parviendra-t-il à échapper à Javert ?), par Salammbô de
G. Flaubert (Mathô va-t-il pouvoir séduire Salambô ?), par Moby Dick de
Melville (Achab va-t-il trouver et tuer la grande baleine ?) jusqu’à Je suis une légende, de Richard Matheson (Neville va-t-il échapper à l’épidémie de vampirisme ?), le lecteur de roman a envie de savoir la fin.
Le romancier habile saura ménager les rebondissements, les moments de tension ou de détente, propres à donner le plaisir attendu par son

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