Quelle distinction faire entre le sacré et le profane ? - pistes de réflexion
A priori, ces deux termes semblent désigner deux sphères diamétralement opposées :
→ Le sacré ne relève, contrairement à des idées reçue, pas forcément de la religion., qui concerne
→ Le profane, en revanche, engloberait alors tout ce qui se situe en dehors du domaine du sacré – il est défini par opposition -, pour rester dans la sphère de l'espace/temps de la vie quotidienne. Cela transparait directement dans son étymologie – profane vient du latin pro fanum, « devant le lieu sacré ».
Pourtant, le profane semble défini par rapport au sacré, par le « moins » qu'il représente : Un défaut de puissance (alors que le sacré est généralement relié à la religion et où, dans la mesure où la puissance et le champ d'action de la divinité sont bien supérieures à celles de l'homme, il représente un immense réservoir d'énergie, voire une source de vie inépuisable – même lorsqu'il trouve davantage ses sources dans des sphères mythologiques ou idéologiques, il dégage une bien plus grande force que les éléments ordinaires, tout y est possible) ; un domaine moins fascinant, et pouvant s'user bien plus rapidement que le sacré, qui est en dehors des règles de la vie ordinaire et donc du temps et de l'usure. Le profane ne nécessite pas un contrôle particulièrement méticuleux, car il est précaire, peu libre et peu puissant ; de plus il semble plus facile à approcher et à expliquer que le profane, puisque l'homme l'approche au quotidien et l'apprivoise naturellement.
En revanche, du fait de son caractère tout autre et puissant, le sacré doit être contrôlé, endigué dans un système d'interdits, qui font qu'on ne ne peut pas s'en approcher n'importe comment. Un des modes de l'expérience du sacré, apparu dès que l'homme a pris conscience de lui-même et de son existence et par conséquent désiré dépasser sa condition, consiste donc dans le respect des interdits qui l'entourent. Autrement dit, dans son administration et dans sa gestion