Quelques formulations
Peut-on… ? Ex : Peut-on tout dire ? L’art peut-il imiter la nature ? | Distinguer : -capacité : en est-on capable ? est-ce possible, réalisable ? -légitimité : en a-t-on le droit ? est-ce souhaitable, légitime (sur le plan moral/politique/scientifique) ? Dans « Peut-on tout dire ? » : est-on capable de tout dire, le langage peut-il tout exprimer, ou bien y a-t-il de l’indicible ? Mais aussi : a-t-on le droit de tout dire, ou bien faut-il limiter la liberté d’expression (cf. diffamation, propos racistes….) ? -moins central mais souvent utile : est-ce souhaitable (= doit-on chercher à le faire ?) Dans « L’art peut-il imiter la nature ? » : c’est impossible et de toute façon cela ne présenterait guère d’intérêt. | Peut-on dire que… ? Peut-on dire de… ? Ex : Peut-on dire que le libre-arbitre soit une illusion ? | Une telle affirmation : - est-elle légitime sur le plan pratique (sur le plan moral/politique) ? -est-elle vraie, rigoureuse, légitime sur le plan théorique ? N.B. : ici le sens de la capacité est à laisser de côté (il est évident qu’on est « capable » de le dire !) Dans notre exemple, il faut se demander à la fois s’il est vrai que le libre-arbitre est illusoire, et si une telle affirmation est tenable sur le plan pratique, ou si elle n’a pas des conséquences morales désastreuses. | Pourquoi… ? Ex : Pourquoi refuser la conscience à l’animal ? | Distinguer deux sens du « pourquoi » : -pour quelles raisons, pour quels motifs, en vertu de quelles causes ? (comme dans « pourquoi pleures-tu ? ») -dans quel but ? (comme dans « pourquoi coupes-tu du bois ? »). Dans l’exemple : quelles bonnes raisons avons-nous de nier l’idée d’une conscience animale ? (on distinguera alors différents niveaux de conscience, l’un que l’homme partage avec les animaux, l’autre qui lui est propre) ; mais aussi quels motifs intéressés peuvent nous pousser à un tel refus ? (flatter