Quelques indications
Pascal, dans la liasse Divertissement examine, « considère » la misère de l’être humain. Une fois de plus, oui. Mais cette fois il en détermine clairement ce qu’il appelle la « cause », puis la « raison ». La cause de cette misère ? elle tient en une formule célèbre, et vigoureuse : « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ». Sa raison ? elle « consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle » : « faible » parce que « mortelle », cela va sans dire. Comme il est évidemment impossible d’échapper à la mort, « l’unique bien des hommes consiste donc à être divertis de penser à leur condition ». Cette phrase a, certes, été rayée. Mais elle conduit directement à notre texte, dont il faut maintenant faire la lecture.
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LECTURE
Cette lecture, doit être faite avec suffisamment de vie : intéressez votre auditoire. N’oubliez pas que ce n’est qu’après l’avoir faite que vous pourrez commencer vos remarques sur le texte. Évitez de vous étendre sur des considérations par trop générales : moins vous y passerez de temps, plus vous en aurez pour enrichir, préciser votre analyse par la suite. Moins vous vous répéterez aussi.
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L’EXPLICATION commence nécessairement par l’étude de la première phrase. Cette première phrase qui était rattachée de façon si nette, par ce « de là vient » déductif, ou consécutif, à ce qui précède : selon les éditions, à la dernière affirmation que nous avons notée dans notre introduction ; ou à l’ensemble des lois posées par Pascal, que nous avons également rappelées.
Quatre exemples pour illustrer le propos, l’hypothèse ; ou trois si nous tenons à distinguer ce qui est coordonné par « et » de ce qui n’est que juxtaposé. « Le jeu » (cette « action de se livrer à un… divertissement », selon Littré) et « la conversation (= fréquentation) des femmes » évoquent les distractions habituelles des gens du monde.
Avec la guerre, on