De nos jours, de nombreuses recherches sont menées au sujet de la place prépondérante que la violence a pris dans les médias, et plus particulièrement à la télévision. Quels sont les effets de cette violence télévisée ? Telle est la question abordée par les auteurs du corpus : Alexandre Lacroix, Le Téléviathan, flammarion, 2010 ; Xavier Molénat, Les écrans rendent-ils violent ? In Sciences humaines 43, décembre 2003 ; Jean Baudoin, Vers la Société ouverte, in Karl Popper : La Télévision : un Danger pour la Société 10/18, 1994 ; Karl Popper, La Télévision : un Danger pour la Démocratie, 10/18, 1994. La réflexion des auteurs pourrait ainsi être exposée en trois étapes : origines et définition de la violence télévisée ; Nuances et variations de ses effets sur le téléspectateur ; et enfin plus précisément, ses méfaits sur l’enfant, individu plus vulnérable.

Avant de déterminer quels sont les effets de la violence télévisée, les auteurs du corpus s’interrogent sur son origine. Il convient de noter que ces derniers ne convergent pas vers une seule origine de cette violence :

Alexandre Lacroix s’appuie sur les écrits de Jean Baudrillard (sociologue et philosophe français) ; dans La Société de Consommation (1970), ce dernier détermine une fonction sociale « discrète » de la violence télévisée. D’après lui, pour que l’individu ne soit pas lassé par la vie qu’il mène, il a besoin de « la fureur et de l’agitation du monde » pour retrouver l’excitation. En opposition à cela, Jean Baudoin pense que l’origine de la violence à la télévision est économique. Pour lui, ce sont la concurrence et l’audimat qui gouvernent le monde médiatique. Ce qui aurait pour conséquence une diminution considérable de la qualité des programmes.

Comment peut-on définir cette violence télévisée ? C’est une seconde interrogation qu’ont soulevée les auteurs du corpus.

Pour l’auteur du second texte, Xavier Molénat, il paraît impossible de définir ce qu’est une image violente en