Queneau, bon dieu de bon dieu
I. La liberté de création prise par Queneau
A) L’OULIPO : la liberté poétique
Mise en page sans aucune logique poétique (strophes, mètres)
Pas de rimes
Pas de ponctuation
Anaphore présente dans presque tout le poème “que je te” (9 fois)
Répétitions (petit petit petit, enfile/ sur le fil)
Néologismes
B) Un ton décontracté
Style très oral (“tiens en voilà un qui passe...”, “petit petit petit...”)
Registre familier (“la vache”, “foutu le camp”), juron et désacralisation de Dieu (bon dieu de bon dieu)
Connotation sexuelle (“viens ici que je te”) notamment “que je t’entube”
Enpapouète: pouet pouet
Rythme rapide (de plus en plus)
Assonance en “i” = ton joyeux et excité
II. Une mise en abyme sur la création poétique
A) Le thème: l’écriture d’un poème
“JE” du poète : forte implication
Mise en abyme: écrit un poème sur le fait d’un écrire un
Champ lexical: “petit poème, mes autres poèmes, mes oeuvres complètes, “-pouète”, rime, rythme, lyre, verse, prose”
Acte d’écrire: “j’ai envie d’écrire”, Pégase (inspiration poétique)
B) Un poème qui prend forme
Animalisation: “en voilà un qui passe”, “petit petit petit”, “viens ici” x2
Métaphore avec une perle
Le recueil est comparé à un tube comprimé
Il a une volonté propre : “il a foutu le camp”
III. La désacralisation de l’inspiration poétique
A) Queneau tourne à la dérision l’inspiration poétique
Poème comme une envie pressante
Inspiration qui arrive (“en voilà un qui passe”) après avoir été invoquée
Une perle parmi d’autres à enfiler dans un recueil qui va atterrir parmi l’oeuvre complète
Il essaye de l’amadouer mais le poème s’en va, comme si l’inspiration pouvait disparaître
Ton humoristique pour montrer que ça ne fonctionne pas comme ça
B) Le poème comme travail de création
perle : travail artisanal, beauté
“Que je te” = travail