Question comparatiste entre musset et hugo
Les courants littéraires se sont défilés au cours du temps, chacun apportant une touche unique et indispensable à notre bagage culturel. Ainsi, malgré le fait que Musset, éternel romantique, et Baudelaire, instaurateur du symbolisme, appartiennent à deux courants totalement différents, leurs deux poèmes, La Nuit de mai, extrait de Les Nuits (T.A) et L’Albatros extrait de Les Fleurs du Mal (T.B) se ressemblent par leur genre et par les deux thèmes qu’ils abordent.
En premier lieu, les deux auteurs s’expriment par le genre poétique sous des formes différentes. En effet, Musset choisit une forme libre d’un seul paragraphe (« Les plus désespérés…quelque goutte de sang » (T.A)), // alors que Baudelaire préfère une forme plus régulière de quatre quatrains (« Souvent, pour…de marcher » (T.B)). La poésie sous toutes ses formes est donc un moyen idéal pour s’exprimer. On le voit également à travers les rimes, irrégulières dans le T.A « beaux/sanglots ; voyage/rivage » qui insistent sur le côté mythologique, féerique et irréel du pélican agonisant // et croisées dans le T.B « équipage/voyage ; mers/amers » qui indiquent l’osmose entre l’albatros et le ciel, osmose détruite quand on arraché ces oiseaux à leur milieu. Ces rimes permettent alors de montrer la nature dans toute sa cruauté : le plus fort devient le plus vulnérable en un battement de cils.
Deuxièmement, ces deux poèmes abordent le thème des oiseaux et tout ce qu’ils symbolisent. On le voit a travers le champ lexical des oiseaux : « pélican (v.3), ses petits (v.5), leurs becs (v.9), son aile (v.11), les oiseaux des mers (v.29)... » (T.A) // « vastes oiseaux des mers (v.2), leurs grandes ailes blanches (v.7), son bec (v.11), ce voyageur ailé (v.9)… » (T.B). De surcroit, le rythme appuie cet argument : l’enjambement au T.A « Alors il se soulève…Dieu » (v.26-31) exprime la douleur et la souffrance ultimes du pélican sur son lit de mort, qui a donne jusqu'à sa vie pour ses enfants ; c’est