Question corpus - les contemplations, victor hugo
Nicolas Boileau à travers son poème nous communique sa vision de la poésie : c’est un art difficile, qui doit répondre à des exigences particulières. Selon lui, il faut prendre son temps lors de l’écriture d’un poème de façon à trouver les meilleurs mots possibles : « Ne vous piquez point d’une folle vitesse » (vers 10) ; « Hâtez vous lentement » (vers 17). Il faut également tenter de frôler la perfection, d’améliorer son travail sans cesse : « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » (vers 18) ; « Polissez-le sans cesse et le repolissez » (vers 19). Enfin il ne faut jamais privilégier la forme au fond, ni tolérer aucune faute de langage ; « n’admet point un pompeux barbarisme » (vers 5) ; « l’orgueilleux solécisme » (vers 6) ; « Que jamais du sujet le discours s’écartant, N’aille chercher trop loin quelque mot éclatant » (vers 27-28). Donc selon Boileau, le strict respect des règles de la poésie est indispensable pour réussir.
La poésie n'est pas conçue de façon identique par les trois auteurs de nos extraits. Près de deux siècles séparent l'art poétique de Boileau de la révolution revendiquée par Victor Hugo. Le premier considère la poésie comme un art répondant à des exigences strictes : le souci de la langue et par lui, celui du terme juste domine : « En vain vous me frappez d'un son mélodieux, / Si le terme est impropre ou le tour vicieux » (v. 3-4) Il revendique la simplicité du vers : sa justesse dépendra du respect des règles de l'art poétique, son effet sur le lecteur se verra alors démultiplié. Soin et lenteur participent également du travail poétique : « Hâtez-vous lentement, et,