Question de corpus
Ces documents ont un point commun important, ce sont tous des poèmes, et de la même époque fin 18ème siècle, début 19ème siècle. Dans ces poèmes, Lamartine, Nerval et de Musset évoque tous les trois la fuite du temps mais surtout de la vieillesse qui s’empare de la jeunesse.
Étudier ici les sentiments éprouvés par les poètes change de ce que l’on peut faire habituellement. Parfois on ne cherche pas forcément ce que le poète peut faire ressortir à travers son poème à propos de ses émotions ou ses sentiments. Nous étudierons les éléments qui justifient la cohérence entre les 3 poèmes.
Tout d’abord le poème de Lamartine, «Le Lac» est constitué de quatrains souvent écrits en Alexandrins. Celui-ci évoque la sensibilité personnelle du poète.
Dans ce poème, Lamartine se souvient de la femme qu’il a tant aimé, Julie Charles. Le poète se trouve dans un lieu qui lui est cher, près d’un lac, qui a été témoin de ses amours, et lorsqu’il y revient sans elle, il subit la fuite du temps. Il se rend donc compte que la nature est la seule qui peut conserver quelques traces des amours vécues et perdues, surtout dans «Le Lac».
Le poète est en deuil, seul, et même nostalgique. Le vide prend une densité énorme, mais surtout cette pierre qui prend de l’importance, cet objet révèle de l’absence. On ressent beaucoup dans ce poème un amour disparu, l’être n’est pas présent mais il est représenté par cet objet, la pierre, celle-ci possède une charge sentimentale, on la garde pour le souvenir.
Un champ lexical est très présent celui du temps : « nuit » (L.2, 32,), « jour(s) » (L.4, 24, 27,40), « soir » (L.13), « moments » (L.29, 37), « Aurore » (L.31), « heure » (L.33), « Éternité », (L.45).
De plus, il y a la présence d’adjectifs significatifs « l’heure fugitive » (L.33), ou encore « nuit éternelle » (L.2). On observe aussi une métaphore du temps « l’océan des âges » (L.3) qui est assimilé à l’eau, métaphore du temps qui coule.
Il y a une