Question sur corpus : Ces textes présentent-ils une image valorisée du "héros" romanesque ?
Dans les romans de Chrétien de Troyes, de V. Hugo et, dans une certaine mesure, de Cervantès, il semble que la figure du héros le soit. En effet Lancelot, archétype du chevalier médiéval, n'éprouve nulle crainte au moment de traverser le "plus méchant" pont qui soit : celui de l’Épée. Il est courageux et s'oppose ainsi à la terreur éprouvée par ses deux compagnons "glac[és] d'effroi" devant le pont, le torrent qu'il enjambe et les deux lions qui semblent attendre celui qui serait assez fou pour entreprendre la traversée de cette passerelle. Notre chevalier va même jusqu'à rire ! De même Jean Valjean dans Les Misérables est courageux car il sauve au péril de sa vie un marin en mauvaise posture. L'exercice est périlleux, la foule "ret[ient son] haleine", applaudit et pleure de joie à la réussite de notre forçat. Émotions partagées avec le lecteur, le narrateur ayant fait le choix d'adopter le point de vue de cette dernière. Enfin Don Quichotte fait également preuve de bravoure puisque il n'hésite pas à se lancer à l'assaut de ce qu'il croit être trente à quarante géants. Des qualités physiques sont aussi mise en lumière. Ainsi Lancelot et Valjean font-ils preuve d'agilité afin de traverser le pont ou de parcourir les vergues. On peut rajouter que le héros des Misérables développe une certaine force physique afin de hisser jusqu'à lui le matelot en difficulté. En dernier lieu il est important de souligner que si nos personnages développent ces qualités c'est parce qu'ils sont mus par des valeurs nobles. Certes Lancelot se blesse grièvement au cours du passage du pont mais "il reçoit baume et guérison" car