Qui aime bien châtie bien, qu'en pensez-vous?
Ce proverbe doit son origine aux philosophes stoïciens de l’ancienne Grèce. Mais la phrase en elle-même vient du latin « Qui bene amat, bene castigat ».
Que l’on soit croyant ou non, cette notion de châtier celui que l’on aime n’est pas nouvelle Le sens de ce proverbe se retrouve par ailleurs dans toutes les religions Par exemple, il est écrit dans la Bible « Le Seigneur châtie celui qu’il aime ». La signification de ce proverbe s’avère être simple. Cela signifie que l’on ne reste pas indifférent à la personne que l’on apprécie volontiers. Je trouve que c’est une marque d’amour, d’amitié et d’affection de châtier quelqu’un que l’on aime, car en tant qu’ami, on se doit d’aider l’autre, de le remettre dans le droit chemin, ou tout simplement de le taquiner. On se permet de critiquer cette personne pour son bien, au contraire d’une personne qui reste indifférente et qui peut bien lui dire de rester comme il est car elle s’en moque. Celui qui aime bien, c’est-à-dire celui qui aime suivant la signification du sens commun, châtie bien, c’est-à-dire en toute justice. Aider la personne que l’on aime bien est un acte essentiel dans la relation que l’on entretient avec elle.
Ce proverbe est également étonnant, car il oppose deux mots : châtier et aimer. Logiquement quelqu’un qui aime cajole, caresse. Or le verbe « châtier » exprime le contraire. Il vient du verbe « castigare », qui signifie rendre pur, corriger. Ce verbe suggère une action violente. Il faut donc reconnaître que ce proverbe peut être déstabilisant, car quelqu’un qui aime vraiment peut-il châtier ? Seule une personne méchante peut considérer une action malveillante faite volontairement comme un « bien ». Pouvons-nous dire que l’on bien, ou mal ? Ou ne serait-ce pas mieux d’entrevoir cette notion d’amour comme un acte binaire : on aime ou on n’aime pas ? De plus, quand on aime on ne nuit pas. Si nous aimons nous ne pouvons pas châtier, car