Rédaction sur « La chute de la maison Usher ».

Je restai de longues minutes, figé de terreur, paralysé par l'émotion d'une telle aventure, contemplant les fumées qui s'échappaient des ruines, de ce qui fut jadis, une demeure ancestrale. Les battements précipités de mon cœur faisaient naître dans mon crâne des bruits sourds et réguliers, qui accompagnaient en parfaite harmonie l'averse que déversait l'orage incessant sur ma tête. Haletant, je m'adossai, trempé d'effroi , contre un arbre enveloppé de mousse verdoyante, qui apportait douceur et réconfort à ce paysage lugubre. Mon âme était vide de tous sentiments, ou alors bien trop pleine pour que je perçoive l'un d'entre eux. Je me redressai , prenant appui sur une branche dégarnie , et poursuivis le chemin désert sur mes jambes flageolantes. Après quelques kilomètres à errer sous la pluie battante , j'aperçus une ombre, qui peu à peu devenait distincte. C'était un vieil homme vêtu d'une cape noire, portant un parapluie de même couleur. Il se dirigea droit sur moi. Son visage abîmé par le temps, abritait des yeux bruns, doux et chaleureux. Il prit alors la parole d'un ton courtois, interrompant cet examen :
« - Bonsoir Monsieur, je vous ai aperçu de la fenêtre de ma cuisine, mais que faites vous ici à cette heure de la nuit?
-Oh ! Si vous saviez ! Je reviens de la maison d'à côté et … et... ,bredouillais-je, l'orage … un éclair a foudroyé la maison !
-Comment ?
-Je vous l'assure … Elle a disparu dans l'étang.
-De quelle maison parlez-vous?
-Mon ami est mort : Lui et moi avons enterré sa soeur vivante , entendez-vous ?! ...Vivante !
-Pardon ?! Vos propos sont complètement aberrant. Reprenez vos esprits !
-Mais si … je l'ai vu en sang telle une morte-vivante s'effondrer dans les bras de son frère...Il en est mort !
-Calmez-vous , allons nous abriter chez moi et cela vous aidera peut être a y voir plus clair. »
J'acquiesçai avec empressement, et nous marchâmes en silence. Puis je distinguai a travers