Résumé de l'article "le double meurtre de meursault"
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
« LE DOUBLE MEURTRE DE MEURSAULT »
par
VÉRONIQUE LECLERC
Résumé de l’article présenté à
PIERRE HÉBERT
Dans le cadre du cours
LIT 720
Albert Camus – Littérature et philosophie
Sherbrooke
Le 22 septembre 2004 Dans le cadre du colloque du Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle tenu en juin 1982, plusieurs camusiens se sont réunis afin de mettre en lumière leurs interprétations de différents éléments de l’œuvre d’Albert Camus. L’ensemble des conférences se retrouve dans les Cahiers Albert Camus 5 (Albert Camus : œuvre fermée ? œuvre ouverte ?). Un de ces passionnés, Alain Costes, a présenté sa propre lecture du meurtre de Meursault dans le roman L’Étranger. Son article, intitulé « Le double meurtre de Meursault », est divisé en cinq parties :
1. Une remarque préalable pour une lecture psychanalytique de L’Étranger ; 2. Les deux fantasmes obsédants du « premier Camus » ; 3. Le premier meurtre de Meursault ; 4. Le second meurtre de Meursault ; 5. Les deux temps du meurtre de Meursault.
Dans la première partie de l’article, l’auteur insiste sur le fait que l’interprétation du meurtre de Meursault ne peut s’en tenir qu’à L’Étranger ; il faut aller piger à l’intérieur d’autres textes pour en tirer de solides conclusions. Sa perception de ce crime repose sur deux détails importants qui n’ont jamais été analysés suffisamment auparavant : « le fait que la victime soit un Arabe, et le fait que Meursault s’y prenne à deux fois pour le tuer. »[1]
Dans la seconde partie de l’article, Costes affirme que dans la période précédent L’Étranger, deux fantasmes sont récurrents dans l’écriture de Camus ; il les résume en ces termes : « Un homme ne peut faire le deuil d’une morte », « Un frère possessif sadise sa sœur puis se clochardise. »[2] Pour soutenir ces deux propositions, il les appuie sur plusieurs extraits de textes et