The Host
Corée du sud, Séoul, sur les rives du fleuve Han, un film de monstre aussi saisissant que révélateur.

Au bord du fleuve Han vit une famille, les Park, qui mène une vie tranquille, entre un père plutôt maladroit et immature, qui tient un snack avec son père, sa fille, son frère, qui a réussi à avoir une vie convenable, et sa sœur, une championne de tir à l’arc malchanceuse. Jusqu’au jour où la fillette se fait enlever, par un après-midi ensoleillé, par le monstre vivant dans les égouts de la capitale. A partir de là, une panique générale s’installe, le monstre enchaînant les enlèvements, et la menace d’un potentiel virus se faisant de plus en plus forte. A travers ce film, le réalisateur dénonce le contrôle des Etats Unis sur le gouvernement Coréen. Au cours du film, c’est une véritable armée qui se déploie dans les rues de Séoul, affirmant combattre ce virus. Alors que des tonnes d’un gaz devant tuer le virus, la famille Park va fouiller tous les sous-sols de la ville, espérant retrouver la petite fille. Les scènes sont riches en suspens et très prenantes, comme lorsque la fille se retrouve face au monstre dans son antre. L’inquiétude est omniprésente. Lorsque le père retrouve sa fille, elle est emprisonnée dans la gueule du monstre inanimée, avec un autre enfant enlevé lui aussi par la bête, qu’elle a protégé durant leur captivité. Le père la sort de là et la trouve morte, et de là commence le combat entre le monstre et la famille Park, à laquelle il manque le père, lui aussi tué. La bête est alors abattue, et on découvre un nouvel aspect du père. La mort de sa fille l’a radicalement transformé et, au lieu de retourner auprès de sa fille, il

va voir l’enfant que sa fille a sauvé, et il y tiendra comme si c’était son propre fils. Une scène est d’ailleurs très touchante à la fin du film, alors que le père et cet enfant sont dans le snack de la famille, au milieu d’un désert de neige, on perçoit de la méfiance, de la prévoyance, dans l’attitude du