Révolutions de 1848
Introduction
Les révolutions de 1848, communément désignés sous l'appellation de "printemps des peuples", trouvent leur origine dans les frustrations générées par un partage territoriale amorcé par le congrès de vienne et par le rétablissement du système dynastique européen promu par la Sainte Alliance. Bien que foisonnant aux quatre coins de l'Europe, les mouvements révolutionnaires sont de nature différente et adviennent à des degrés divers.
Sous l'effet d'une crise économique importante, d'un mécontentement grandissant des classes populaires, et d'une galvanisation des banquets républicains, l'insurrection initiée par une alliance du prolétariat et de la petite bourgeoisie qui affecte la monarchie de Juillet en France, constitue le fer de lance des revendications démocratiques du mouvement des nationalités. Une célèbre citation d'Ernest Renan illustre à dessein, l'esprit de la révolte française de 1848 en ces termes: « Avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà la condition pour être une nation ». À l'instar du mouvement insurrectionnel français de février 1848 qui fonde en Lamartine sa figure de proue, l'Empire Austro-Hongrois berceau des minorités slaves, tchèques, allemandes, et hongroises subit une révolte menée par des ouvriers, étudiants et bourgeois libéraux. Conformément à la clause d'intervention de la Sainte Alliance, l'empire des Habsbourg soutenu par l'empire de Russie, parvient à maitriser pour temps, un certains nombres de mouvements nationalistes. Néanmoins les aspirations nationales subsistent et déclenchent notamment dans les royaumes de Prusse et de Piémont Sardaigne et chez la plupart des peuples soumis à la domination de l'empire Austro-Hongrois, la maturation d'une volonté d'unification. C'est dans cette ordre d'idée qu'il est nécessaire de se demander dans quelle mesure ces révolutions de 1848 provoquent chez les peuples européens