Rabelais

2861 mots 12 pages
Rabelais, auteur grotesque du XVIème siècle, a une triple formation : médicale, humaniste et évangélique. Il écrit en 1532 et 1535 respectivement, Pantagruel et Gargantua, deux romans grotesques satiriques, critiquant les mœurs religieuses de l’époque et l’Eglise catholique. Les deux récits retracent les aventures et l’éducation de deux géants, Gargantua et son fils Pantagruel, modèles humanistes et évangéliques, pleins de joie et toujours prêts à bien boire et bien manger.
Au sujet de Rabelais, Erich Auerbach écrit : « Pour lui, l’homme est bon quand il suit sa nature (…) l’homme se réjouit de sa propre existence, des fonctions de son corps, des forces de son esprit (…). C’est à cette pulsation de la vie dans les hommes et dans la nature que va la sympathie de Rabelais, c’est elle qui suscite sa soif de savoir et la puissance de sa représentation verbale ; c’est par elle qu’il devient poète, car il est poète, et même poète lyrique (…) C’est la vie terrestre triomphante que son réalisme ne cesse de dépeindre. »
L’idée d’Erich Auerbach veut montrer l’influence, qu’a cette pulsation de la vie dans la création littéraire rabelaisienne, car elle est à l’origine de tout. Elle inspire à Rabelais cette confiance en l’homme, à condition qu’il ne tente pas de s’opposer à sa nature. Cette nature est corporelle, elle obéit à son corps, l’homme doit se soumettre à ses besoins, soigner son corps et obéir à sa volonté. La pulsation de la vie est également la cause de sa soif de savoir, savant mélange entre médecine et aspirations humanistes, mais tout de même tempérée par sa foi évangélique. Enfin, la vie suscitant la joie, elle a un grand impact dans toute l’œuvre rabelaisienne, regorgeant de joie de vivre qui s’exprime à travers le lyrisme, le réalisme grotesque et le renversement carnavalesque.

La toute première chose contre la quelle ne devrait pas lutter l’homme sont les plaisirs de son corps et Rabelais semble y mettre un point d’honneur.
Le thème du vin est le

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