Lecture analytique Acte V scène V.

I La mort omniprésente:

a) Le champ lexical de la mort et de l’horreur.

‘Survivre’ ‘crime’ ‘mort’ ‘sang’ ‘poignard’ ‘malheur’ ‘douleur’ ‘trépas’ ‘fille d’enfer’ ‘démons’
Ces mots évoquent le désespoir d’Oreste lorsqu’il apprend la mort d’Hermione. Pylade fait de son texte un récit très imagé qui provoque l’horreur chez le lecteur comme chez le spectateur. On peut ajouter à ces termes les connotations morbides des couleurs rouge et noire qui obsèdent Oreste dans son hallucination.

b) La non-représentation de la mort au théâtre au XVII° siècle

La tragédie raconte le renversement du bonheur au malheur. La mort du héros constitue le dénouement typique d'une tragédie mais la mort n'est pas obligatoire du moment où le retour à la situation initiale heureuse est impossible. On ne peut pas mettre en scène un grand personnage de l'époque donc la plupart des pièces sont tirées de l'Antiquité grecque comme Racine

TRANSITION: Pylade annonçant à Oreste la mort d’Hermione provoque chez lui la folie

Lecture analytique Acte V scène V.

II Amour synonyme de folie:

a) Oreste incarnation de la folie.

Tout provoque chez Oreste le sentiment de folie. Il perd son contrat avec Hermione, car celle-ci lui avait promis que s’il tuait Pyrrhus elle lui offrirait son cœur mais en retour elle le couvre d’injure. Alors Oreste cède à la folie.
Racine s’applique à produire des effets de style marqués :
Ø la ponctuation interrogative montre l’incompréhension
Ø les points de suspension la stupéfaction et le doute
Oreste délire à haute voix et nous fait part de ses visions. Elles n’ont rien de réaliste, mais elles ne le surprennent même plus. Il se laisse emporter

Hypotypose : figure de style consistant en une description réaliste, animée et frappante de la scène dont on veut donner une représentation imagée et comme vécue à l'instant de son expression.

b) Pylade voix de la raison.

La folie entraine forcement la raison