Au cours des siècle précédents
La tragédie offre une dénonciation du pouvoir d’autant plus intense que sa fin est dramatique et touche ainsi le lecteur et le public de manière souvent inévitable. En outre, l’utilisation du registre tragique permet l’expression de sentiments très forts qui, comme dans la tragédie « Horace » de Corneille, font ressortir la haine éprouvée par Camille envers son frère et Rome. Cette détestation n’est autre que la désapprobation du pouvoir romain, ce qui contribue à une dévalorisation très vive de celui-ci. Sa douleur éprouvée provoque quant à elle la catharsis, c'est-à-dire le sentiment de pitié chez le spectateur et le lecteur, qui ne peuvent s’empêcher de désapprouver le comportement d’Horace et la dure loi de Rome. Ainsi, la représentation du pouvoir trouve toute sa place au sein de la tragédie.
Par ailleurs, la tragédie permet une meilleure dénonciation de l’abus de pouvoir. La gravité des faits et des paroles de protagonistes peut en effet choquer, pour accuser d’autant plus. En témoigne l’extrait de l’acte II, scène 5, de « Caligula » d’Albert Camus, qui sans être une tragédie au sens propre du terme (cette pièce