Ramsés II
Son règne d'une exceptionnelle durée pour l'époque couvre à lui seul la moitié du nombre d'années que comprend la XIXe dynastie. En plus des nombreux monuments qu'il a fait bâtir à travers tout le pays, il a fait sculpter de très nombreuses statues à son image et fait graver son nom sur presque tous les temples dont notamment ceux d'autres pharaons, comme s'il les avait fait construire lui-même3. Cette quantité extraordinaire d'objets d'arts et d'éléments architecturaux à son nom explique que l'on retrouve sa trace dans presque tous les musées du monde ayant un département d'antiquités égyptiennes.
À l'instar d'autres personnages historiques dont la gloire a traversé les siècles, il est réputé être un grand guerrier et conquérant ce qui lui vaut en grande partie l'épithète de Grand dans les ouvrages historiques traitant de cette période de l'Antiquité égyptienne. Il lutte contre les Hittites et, assurant la domination de l'Égypte sur la Nubie et ses gisements aurifères, il y construit une série de temples dont les plus célèbres sont ceux d'Abou Simbel. Après la bataille de Qadesh en l'an IV de son règne, contre l'armée de l'empereur des Hittites, Muwatalli (-1310/-1269), la frontière sur l'Oronte est stabilisée.
Son action dans le pays de Koush et surtout dans le couloir syro-Caananite dut marquer les esprits de l'époque car l'on racontait encore sous les Ptolémées la légende de l'extraordinaire voyage de « la princesse de Bakhtan » venue s'offrir en mariage au grand roi d'Égypte, écho lointain du fameux mariage avec la fille de Hattousil qui avait alors succédé à Mouwatalli sur le trône du Hatti.
Ramsès II est traditionnellement considéré comme le pharaon opposé à Moïse lors de l'Exode, bien qu'il n'existe aucune preuve