Ramuz - le garçon savoyard

2897 mots 12 pages
Dans son œuvre, « Le garçon savoyard », Ramuz illustre le concept développé par Platon selon lequel, il convient d’opposer les apparences à la réalité, ou encore le monde sensible au monde des Idées. Le monde sensible, c'est-à-dire le monde terrestre, constitue un ensemble matériel, superficiel et changeant que l’on connaît avec les sens. Il n’est qu’apparence. Au contraire, le monde intelligible, ou le monde des Idées, est indiscutable. Il est vrai, réel. Ramuz dresse le portrait d’un homme épris d’absolu, désarmé et gouverné par l’absurdité de la vie. Suite à l’apparition de Miss Anabella, une beauté parfaite, hors du monde, Joseph en fait son idéal, et n’a de cesse de le retrouver. S’amorce alors une troublante réflexion sur l’artifice et l’onirisme. La réalité ne le comble pas car celle-ci se révèle imparfaite à ses yeux. Mais, cette Beauté, cet absolu, qu’il tente de retrouver, s’avère être fausse et mensongère. Dès lors Joseph, métaphysicien de la Vérité, cherche à concilier la perfection avec la vérité, deux aspects toutefois inconciliables dans ce monde. Cette quête d’idéal le mène graduellement à une perte de contact avec la réalité, ainsi qu’à une volonté de transcender le Monde connu afin d’intégrer un monde dans lequel le Beau et le Vrai pourraient cohabiter. Il est donc amené à faire un choix, celui d’appartenir au rêve ou à la réalité. Nous tenterons d’analyser dans un premier temps l’association de l'imperfection et de la nature, puis celle de la beauté et de l’artifice. Enfin, nous évoquerons l'évolution de Joseph lors de sa quête d’idéal.

L’irruption de la beauté pure, incarnée par Miss Anabella, va bouleverser la vie de Joseph. En effet, il change sa conception de la réalité suite à la performance de cette dernière au cirque : « Cependant Joseph ne savait plus s’il était dans du bruit ou dans du silence, parce qu’il y avait la musique, qui n’est ni silence, ni bruit » (p.21). Son apparence idéale laisse Joseph sans voix,

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