Rapport de stage sur l'elaboration des budgets des collectivités territoriales du burkina faso
T. Thomas
INTRODUCTION
Dans mon dernier ouvrage, « La crise chronique, ou le stade sénile du capital » , j’ai montré que le capital a atteint cet âge sénile où, globalement, son accumulation ralentit sérieusement, voire stagne dans une sorte de décrépitude chronique, entrecoupée de brèves phases de « reprises » suivies aussitôt de « krachs » de plus en plus violents. Cela pour avoir accompli l’essentiel de ce que son rôle historique avait de positif pour l’humanité : développer les sciences et les techniques de telle sorte que les hommes peuvent produire de plus en plus de richesses et satisfaire des besoins de plus en plus variés tout en fournissant de moins en moins de travail contraint, déplaisant, grâce à des machines de plus en plus efficaces, dont les performances productives ont particulièrement explosé au cours du demi-siècle dernier. Mais, c’est paradoxalement ce positif, cet extraordinaire niveau atteint par la productivité dans la production de masse qui est au cœur de la crise actuelle , qui s’avère négatif pour le capital et son monde.
Comprendre cela, c’est comprendre le scandale qui le condamne. Ce qui devrait être le moyen de libérer l’humanité aussi bien de la pauvreté que de la malédiction du travail contraint, qui répugne, enchaîne et divise, est, sous la domination du capital, source de catastrophes de plus en plus gravissimes, l’amène à détruire de plus en plus d’hommes et jusqu’à, peut-être, la planète toute entière. Plus la production de richesses devient abondante, variée, moins elle réclame de sueur et de peines, et plus le capital engendre de misère, de chômage, de morts, de destructions, comme nécessités pour produire quand même, coûte que coûte, du profit. Le scandale a donc une cause purement sociale, celle d’un rapport social, la propriété privée des conditions de la production, ou, c’est évidemment identique, leur non propriété pour la masse, immensément majoritaire, des prolétaires . La