Realisme/Fiction
Stendhal évoque les romans à travers deux citations: : "Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin" et "Toute œuvre d'art est un beau mensonge". La première fait allusion au modèle Balzacien dans lequel un cadre historique et social bien determiné apparaît. La deuxième souligne au contraire la fiction, la facticité de l'œuvre.
Ce contraste apparent soulève un paradoxe: comment le réalisme et la fiction peuvent ils se conjuguer dans une même œuvre? L'un se fait il au dépens de l'autre?
On relèvera d'abord les élements du réels dans les œuvres étudiées et comment elles ancrent le roman dans le contexte historique. Puis l'on étudiera les apparences trompeuses qui participent de la transfiguration esthétique. Enfin, nous nous demanderons si les romanciers ne sont pas des illusionistes.
Ci-dessous, nous allons aborder le réalisme des romans du 19ème siècle. Stendhal dit: "Un roman, c'est un miroir que l'on promène le long d'un chemin". On retrouve en effet un cadre spatial clairement défini dans les textes que nous avons étudiés. Dans La Bête humaine, d'Emile Zola, de nombreux indices donnent des informations précises sur les lieux. "C'était impasse d'Amsterdam", ou bien "les maisons de la rue de Rome". L'aspect réaliste est renforcé par les noms des lieux mais aussi par les évocations architecturales. Dans l'extrait "Deux cyclopes monstrueux" de Pierre et Jean écrit par Balzac, les éléments spatiaux sont les seuls traits réalistes explicites. On trouve le "cap de la Hève", "l'entrée du Havre" ou encore "l'autre côté de la Seine". La encore, les noms des lieux sont nombreux.
En outre, des indicateurs temporels démontrent aussi le réalisme d'un roman. En reprenant Pierre et Jean, on relève des adverbes ou des locutions adverbiales tels que "puis" et "à ce moment". Ces effets sont renforcés chez Zola par l'évocation des mouvements "il suivit des yeux" et des actions "Un ordre fut crié". La présence de ces