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L. C.
06/01/2009 | Mise à jour : 23:20 [pic][pic]| Commentaires [pic]10 [pic][pic][pic][pic][pic]|[pic] Ajouter à ma sélection
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Fabrice Burgaud (au centre), lors de son audition par la commission parlementaire chargée d'enquêter sur les dysfonctionnements dans l'affaire Outreau. Les erreurs commises alors qu'il était un jeune magistrat instructeur en début de carrière ont cristallisé les critiques adressées au système judiciaire. Crédits photo : Le Figaro
Des affaires politico-financières au scandale d'Outreau, la solitude et la toute-puissance du juge n'ont cessé d'être critiquées.
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Le « personnage le plus puissant de France », selon l'expression de Balzac, issu du code Napoléon, a-t-il vécu ? Depuis plus de deux décennies, il fait en tout cas l'objet de critiques récurrentes qui ont fini par ternir son image.
À la fin 2008, c'est l'affaire de Filippis - du nom de ce journaliste de Libération interpellé à l'aube à la demande du juge et fouillé à corps plusieurs fois dans le cadre d'une simple affaire de diffamation - qui a sans doute donné le dernier coup de boutoir. La disproportion entre les enjeux en présence et les méthodes déployées a été soulignée par de nombreux observateurs - magistrats compris.
Mais la disgrâce du juge d'instruction vient de beaucoup plus loin. Dans les années 1990, les magistrats s'attaquent pour la première fois, avec l'affaire Urba, au financement de la vie politique. Thierry Jean-Pierre et Renaud Van Ruymbeke deviennent vite des icônes médiatiques dans une société qui perd confiance dans ses leaders. Ils sont bientôt rejoints par Éric Halphen, partant à l'assaut du fonctionnement de la mairie de Paris sous l'ère Chirac.
En envoyant sous les verrous l'ancien patron d'Elf, Loïk Le Floch-Prigent, Eva Joly franchit le pas de l'entreprise, pour lutter contre la corruption internationale. Cette fois, ce sont les grands patrons qui crient aux loups, accusant les «petits