Recueillement
« Recueillement » est un sonnet en alexandrins qui a été écrit en 1861 par Charles Baudelaire. Il est issu du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal. Charles Baudelaire est un poète français né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris. Il est l’un des poètes les plus célèbres du 19ème siècle. Il faisait partie de la génération des poètes maudits.
Ce poème reflète l’état moral et spirituel de Baudelaire durant les années qui précèdent sa mort en 1867. Il décrit ses sentiments face à la mort. Ce sonnet nous montre un Baudelaire solitaire, attendant sa mort à la fois avec patience mais aussi avec anxiété. Nous allons étudier la douleur du poète puis son isolement face à la fin qui approche.
La Douleur est personnifiée, elle est sa compagne.
Comme une compagne, elle ne quitte pas le poète et comme une compagne, elle peut se déchaîner, le torturer. Le poète s’adresse à elle avec douceur comme à un enfant (« Sois sage », « tiens-toi plus tranquille ») pour l’apaiser car cette douleur devient insupportable.
Elle lui appartient. Il dit « ma Douleur ». Son âme est Douleur. Il se parle pour s’apaiser.
La Douleur fait des caprices comme un enfant. L’arrivée du soir l’apaise.
La nuit la calme, elle l’apaise par sa douceur (elle « marche »). Elle vient pour bercer, pour endormir la souffrance.
Au vers 8 il tente de l’amadouer avec l’allitération en [m]. « Donne-moi la main » qui donne un sentiment de bien-être et de soulagement.
Dans le deuxième quatrain Baudelaire rejette le Plaisir, la fête. Le « Plaisir » est un « bourreau » qui conduira les mortels au « Remords » après la fête. En effet, le Plaisir et le Remords sont indissociables, l’un ne va pas sans l’autre. C’est le plaisir, celui qu’on a dans une fête qui avilit l’homme (« la fête servile » (oxymore)) et lui apporte immanquablement le « Remords » et la honte. Le poète rejette les consolations de la foule vulgaire; le poète se sent différent.
Il s’éloigne donc de