Redaction d'une critique
Du Jeudi 28 janvier 2010
Mise en scène par Francis AZEMA
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Le Noir Lumière pour faire ressortir l’ambiance sombre et triste de la tragédie… Telle est l’idée de Francis AZEMA qui a su avec brio trouver un concept adapté à cette œuvre de Jean Racine
Le principe est simple : Le décor (des planches de bois pour représenter les divers appartements, quelques branchages, des bougies) et les costumes (combinaisons noires avec comme unique accessoire un drap blanc pour désigner l’empereur Titus et un jeu de chapeau pour les divers confidents, interprétés par Corine Mariotto) sont volontairement sobres voir austères. Cette particularité permet au spectateur de rester concentré sur l’histoire et de focaliser toute l’attention sur le jeu des acteurs.
Une attention que les acteurs eux même savent captiver notamment grâce à une diction particulièrement bien étudiée, mettant en relief les différents sentiments et états des personnages de la pièce (l’amour, la colère, la tristesse, la perdition, l’hésitation ou encore l’obstination). On saluera la prestation de Sylvie Maury dans le rôle de Bérénice qui se montre à la fois touchante, éperdument amoureuse et obstinée mais également celle Corine Mariotto dans le rôle des confidents (Phénice et Arsace) dont la diction à la fois apaisante et grave sait parfaitement s’accorder au contexte de l’histoire.
Toutefois, les prestations de Christophe Montenez (dans le rôle deTitus) et de Francis AZEMA (dans le rôle d’Antichus) sont elles aussi remarquables. En effet, les acteurs ont réussi à nous faire partager toute l’émotion qui se dégage du texte grâce aux intonations de leur voix mais également grâce à une certaine maîtrise de la manipulation en laissant ruisseler de réelles larmes sur leur visage...
Un décor et des costumes sobres, une