Reine Victoria / Exposé
Erostrate est l’une des cinq nouvelles du recueil « Le Mur », publié en 1939 par Jean-Paul Sartre. Le contexte historico-littéraire n’est pas précisé dans la nouvelle mais on peut déduire, d’après certaines indications du texte, qu’il s’agit du début du XXème siècle. L’extrait à analyser est une lettre, écrite par le narrateur.
Axe de lecture : Paul est antipathique envers les humains, il les méprises.
Narration : Ce passage est rédigé à la première personne du singulier, avec un narrateur autodiégétique.
Contenu : Il n’aime pas les hommes. Il ne se considère même pas en tant que tel. Il s’appréhende comme misanthrope et désire être toujours, par rapport à eux, sur un pied de supériorité. Il est plongé dans un état de paranoïa régressif et de dégout qui le persuade à penser qu’il préfère être seul que d’être en compagnie d’un homme. Il se crée une barrière, un mur, psychologique de manière à scinder son appartenance à l’espèce humaine. La preuve, il n’utilise que des pronoms tels que « Il, Ils, vous » pour parler d’eux. « Est-ce ma faute si je préfère assister au repas des phoques ? » Paul nous prouve à quel point il les haït qu’il serait prêt à se tenir au près d’animaux affamés. De Plus, il semble vouloir se « laver les mains » de toute responsabilités et veut remettre la faute sur les hommes, comme si son état actuel était le résultat de leurs comportements
Preuve existentialiste que l’existence précède l’essence, que l’homme ne naît pas par ses actes mais se créé par eux, et qu’il se réfugie dans la mauvais foi en refusant sa responsabilité.