Reine élisabeth
Élisabeth était la fille du roi Henri VIII d'Angleterre mais sa mère Anne Boleyn fut exécutée trois ans après sa naissance et elle perdit son titre de princesse. Son demi-frère Édouard VI nomma comme héritière sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta Élisabeth et sa demi-sœur catholique, Marie, de la succession au trône même si cela contrevenait à la législation. Son testament fut ignoré, Marie devint reine en 1553 et Jeanne Grey fut exécutée. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard après avoir passé près d'un an en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants.
Élisabeth Ire s'entoura d'un groupe de conseillers de confiance mené par William Cecil sur lequel elle se reposa pour définir sa politique. L'une de ses premières décisions de reine fut d'établir l'autorité de l'église protestante anglaise dont elle devint le gouverneur suprême. Ce Règlement élisabéthain évolua par la suite pour devenir l'Église d'Angleterre. Malgré de nombreuses offres, Élisabeth Ire ne se maria jamais et la lignée Tudor s'éteignit avec elle. En viellissant, elle devint célèbre pour sa virginité ; elle fut surnommée la Virgin Queen (« Reine Vierge ») et cet aspect fut célébré dans de nombreuses œuvres artistiques.
Elle était politiquement plus modérée que l'avaient été son père et ses frères et sœurs ; l'une de ses devises était video et taceo (« je vois et je ne dis rien »). Élisabeth Ire était relativement tolérante sur le plan religieux et ne rechercha pas à programmer des persécutions. En 1570, le pape l'excommunia et autorisa ses sujets à ne plus lui obéir et elle échappa à plusieurs complots. Elle adopta une diplomatie prudente et ménagea les grandes puissances qu'étaient la France et l'Espagne. Elle ne soutint qu'à contre-cœur plusieurs campagnes militaires dans les Pays-Bas, en France et en Irlande qui échouèrent en grande partie du fait de