Relation de pouvoir
Date : 04.06.07
Article : Le pouvoir comme fondement de l'action organisée. Michel Crozier, Erhard Friedberg. In C. Benabou et H. Abravanel; Le comportement des individus et des groupes dans l'organisation. Chicoutimi. Gaëtan Morin. 1986. P. 351 à 369.
J'ai choisi cet article pour les vertus pédagogiques de son écriture, mais aussi pour l'intérêt qu'il peut représenter pour les recherches que vous menez dans le cadre de votre diplôme de gestionnaire d'organisme à vocation sociale et culturelle. Il montre comment le choix d'un point de vue sur un sujet offre un éclairage qui modifie notre appréhension de notions et de situations sur lesquelles nous sommes souvent plein de prénotions.
Ce document a été rédigé dans un souci pédagogique, c’est pourquoi il n’est pas aussi complet qu’il devrait l’être.
I Introduction
Michel Crozier (né en 1922), sociologue spécialiste des organisations (fondateur du Centre de Sociologie des Organisations), tient une place de premier plan dans ce champ de recherches. Le phénomène bureaucratique (1964) est son travail de référence. Les bases, aussi bien méthodologiques que théoriques, sur lesquelles ses travaux futurs seront réalisés, y sont posées. D'autres publications ont fait date : La Société bloquée (1970), Etat modeste, Etat moderne (1987), L'entreprise à l'écoute (1991).
En 1977, il publie L'acteur et le système avec Erhard Friedberg. Né en 1942, ce dernier travaille également sur les organisations, dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Dans cet ouvrage commun, les auteurs entreprennent d'analyser les organisations suivant la théorie de l'acteur stratégique. Par cette posture, ils renversent le paradigme qui place la structure au cœur de l'analyse pour comprendre les comportements et placent les comportements individuels au cœur de leur analyse pour comprendre les structures.
C'est avec ce même postulat que les individus sont cause de la structure qui