Relation soignant-soigné et psychose
Stage n°3
Je suis actuellement en stage dans un service de psychiatrie rattaché aux missions du service public. De ce fait, il y a la possibilité d'accueillir les patients contraints aux soins sans consentement (loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques sans consentement) ainsi que les patients hospitalisés de leur plein gré. Les patients sont dirigés vers le service au regard de leur lieu d'habitation (loi de 1960 sur la sectorisation).
Tout public est accueilli à partir de 17 ans, en hospitalisation complète. La durée moyenne de séjour est de 18 jours. Le service accueille toutes les pathologies psychiatriques dont les plus fréquentes sont la schizophrénie, les troubles anxio-dépressifs, les troubles de l'humeur, les troubles de la personnalité et les conduites addictives. Le type de situation de soins le plus rencontré est la gestion d'un état de crise. Cet état découle de la décompensation aiguë d'une maladie mentale, d'une rupture de traitement, de troubles du comportement et/ou des conduites sociales ou encore d'un sevrage d'une conduite addictive.
Monsieur G. a été admis en soins psychiatriques à la demande d'un tiers (ASPDT) en raison d'une symptomatologie délirante avec risque de passage à l’acte auto ou hétéro agressif. Il présente un syndrome délirant avec thématique persécutive et anxiété majeure associé à des gestes d’automutilation (scarifications sur les jambes et les avant bras) ainsi qu'à des idées suicidaires. Ses parents nous rapportent des propos concernant une conspiration destinée à l’assassiner et une surveillance par des caméras et des micros dans sa chambre ainsi qu'un recrutement par Pôle Emploi pour être agent secret.
Monsieur G. décrit vivre quelque chose d’insupportable et d’insoutenable mais il ne souhaite pas évoquer le contenu de son délire car «on me prendrait pour un fou». Il est dans le déni des troubles et le