Dans son livre « Sino-Japanese relations : facing the past, towards the future », Caroline Rose émet l’hypothèse que le thème des relations sino-japonaises n’est plus comme auparavant une problématique strictement bilatérale mais bel et bien une dynamique qui s’inscrit de manière durable dans l’avenir de l’Asie Orientale. La montée en puissance de la Chine, son adhésion à l’OMC et plus récemment la crise économique globale sont autant d’événements qui poussent la chine à vouloir assumer une influence mondiale, qui passe par l’acquisition d’un leadership en Asie Orientale, rôle auquel prétendait jusque-là l’autre grande puissance de la zone, le Japon. A l’heure ou la zone oscille entre menaces à la stabilité (cas de la Corée du Nord) et tentatives de rapprochement (ASEAN + 3, initiatives telles que le sommet de Fukuoka du 13 décembre), une étude de la « matière » des relations entre les deux prétendants à la domination régionale apparait comme essentielle. Une approche exhaustive de toutes les facettes des relations sino-japonaises n’est cependant pas rendue possible par le format de cette note d’avancement, dont elle n’est d’ailleurs pas le but. Dans cette note d’avancement, il conviendra donc dans un premier temps de décrypter certaines tendances (les « trends » évoqués par M.Wan) des relations entre Chine et Japon, afin de toucher au thème a proprement parler de cette note, c'est-à-dire déterminer la place à laquelle peut prétendre Kyushu au sein de cet ensemble. Pour ce faire, nous nous intéresserons uniquement aux aspects les plus marquants et les plus significatifs des relations sino-japonaises, nommément l’histoire contemporaine de ces relations (vues à travers le prisme de la controverse du temple Yasukuni), les différents territoriaux, l’intervention américaine dans la région, et les interactions économiques et sociales. Ensuite, viendra le moment de déterminer si Kyushu s’inscrit de façon particulière dans ces dynamiques, et de quelle façon, afin de