Relations sociales
à LA DEMOCRATIE SOCIALE EN FRANCE
On entend par démocratie sociale « toutes les formes de négociation, de consultation, ou d’échange d’information, à tous les niveaux, entre les employeurs, les représentants des travailleurs et les pouvoirs publics sur des questions d’intérêt commun. »
Il est possible d’analyser la démocratie sociale sous 3 points:
- celui des intérêts, qui oppose employeurs et représentants des salariés
- celui des préférences politiques
- et celui de la régulation sociale, qui oppose le gouvernement et sa majorité légitimés.
Deux lois récentes ont changé les modalités de la démocratie sociale. La loi Larcher du 31 janvier 2007 crée, sauf urgence, une option de négociation interprofessionnelle avant tout projet de loi modifiant les relations au travail.
La loi de «rénovation de la démocratie sociale» du 20 août 2008 fonde la représentativité syndicale sur l’audience aux élections professionnelles.
La démocratie sociale est plus que jamais d’actualité, mais aujourd’hui, le système formé par l’État, les organisations d’employeurs et les syndicats de salariés peine à apporter des réponses à la mesure de l’ampleur des problèmes. Le taux de syndicalisation reste faible, le syndicalisme trop divisé, le patronat trop frileux, et les pouvoirs publics trop peu respectueux de la négociation collective.
L’enjeu est d’autant plus important que la crise économique et financière renforce la fracture sociale. Des propositions concrètes sont formulées pour arranger le processus, comme celles touchant aux relations professionnelles, à l’emploi ou encore à la protection sociale. Un nouveau modèle de développement cherche donc à voir le jour: cela passerait par une conciliation des intérêts économiques sociaux et environnementaux d’un capitalisme partenarial et d’une démocratie renouvelée.
La négociation collective aura eu un impact fort sur cette démocratie sociale, et offre un bilan largement positif.