De son histoire, la société américaine a hérité un rapport aux religions spécifique.
[Contexte] Influencée par le protestantisme, la société américaine a, au gré des vagues migratoires des xixe et xxe siècles, évolué et été marquée par des mutations culturelles notamment dans le domaine des croyances religieuses.
[Problématique et annonce plan] Depuis 1890, la société américaine a connu d’importantes transformations. Dans quelle mesure ont-elles pu marquer les relations qu’entretient celle-ci avec la religion ? Dans un premier temps, nous présenterons la diversité des religions aux États-Unis, avant d’évoquer une société à la fois sécularisée et marquée par l’importance du religieux. Enfin, nous nous intéresserons aux enjeux, aux débats voire aux tensions que la religion a pu faire peser sur cette société.
Le pays du pluralisme religieux
1. Pluralité du protestantisme américain
Les États-Unis restent marqués par la religion des premiers colons anglais. Ainsi, selon une étude de 2008, presque 52 % des Américains déclarent appartenir à une confession protestante.
L’histoire du pays et l’évolution du protestantisme américain expliquent la fragmentation des confessions aux États-Unis. Au cours du xxe siècle, les églises évangéliques prennent toutes sortes de dénominations (luthériens, baptistes, pentecôtistes, etc.) organisées en divers courants ou en sectes (ex. : les Mormons, fortement implantés dans l’ouest des États-Unis).
Les confessions les plus anciennes restent dominantes (méthodistes, baptistes) alors que les églises de l’époque coloniale – l’anglicanisme, le puritanisme – sont minoritaires. Enfin, il existe aussi des Églises protestantes « noires » : églises évangéliques apparues dès le xviiie siècle au sein des­communautés d’esclaves. Elles représentent aujourd’hui 7 % des Américains qui adhèrent à une confession protestante.
2. Diversité des religions aux États-Unis
Le christianisme est aussi catholique. En 2008, 24 % des Américains s’en réclament.