Religion et Syncrétisme au Japon
I/ Syncrétisme et intégrisme
Syncrétisme : Mélange de systèmes ou doctrines. Malgré sa mauvaise réputation, le syncrétisme est le mode religieux le plus répandu au monde. Exemples via le catholicisme romain :
-25 décembre : Les chrétiens de Rome ont choisi le 25 décembre comme jour de la naissance du christ afin d’imiter le culte du sol invictus (soleil invaincu), qui se déroulait au solstice d’hiver.
-Bûche de Noël (autrefois une méthode de divination : on jugeait de l’année à venir selon la façon dont la bûche se consumait).
-La Toussaint fait écho à une fête de changement de saison du monde celtique. Le syncrétisme est également présent dans les religions polythéistes, dans lesquelles le déni de la réalité divine est difficile. En effet, on y absorbe les dieux d’autres croyances. Les romains avaient par exemple pour habitude de capturer les peuples ainsi que leurs dieux. A l’arrivée du bouddhisme au Japon, les japonais ont vu le bouddha comme un dieu visible, représenté (contrairement aux autres dieux japonais). Il existe une hiérarchie dans le bouddhisme du grand véhicule (Mahāyāna), voici ses protagonistes classés dans l’ordre décroissant du degré d’éveil : le bouddha ; les boddhisattva ; les rois de science et enfin les dieux (ten en japonais ; deva/devi en sanskrit)
Les dieux du bouddhisme sont issus du panthéon indien. Le bouddha historique était d’ailleurs protégé par ces dieux, qui l’ont également poussé à prêcher sa parole. Voici les noms de quelques-uns de ces dieux : Indra / Taishakuten ; Ganesha / Kangiten ; Siva / Daikokuten (ce dernier est d’ailleurs devenu un des 7 dieux du bonheur au Japon). Le système de Gongen (avatar) : un bouddha peut apparaître sous une autre forme que sa forme habituelle, par exemple sous la forme d’un homme, ou bien d’un dieu. On parle de honjisuijaku : les dieux japonais seraient des traces de la terre originelle que représentent les bouddha. Par exemple, Amaterasu Ômikami