Religion & exigence
Dans ce texte Freud étudie le problème suivant : comment la religion raisonne-t-elle ? Quelle est la valeur argumentative de la foi ? Existe-il une obligation fondée sur la croyance religieuse ?
Dès lors le fonctionnement de la religion repose-t-il sur des choses fondées ? La foi est-elle un argument s’appuyant sur la vérité ? Sommes-nous obligés d’avoir la foi ou la raison suffit-elle à nous satisfaire ?
Au début du texte Freud se place au point de vue de la religion : il nous fait savoir comment les croyants se comportent envers la religion et ce qu’ils en pensent.
En effet Freud dit, en se plaçant du point de vue du discours religieux, que « les doctrines religieuses sont soustraites aux exigences de la raison » ; donc qu’elles entendent se placer au dessus de la raison, comme si il existait une autre source de la vérité que la raison.Pour avoir la foi il faut donc outrepasser la raison.
Car la raison désigne la faculté de distinguer le vrai du faux, le bien du mal, et de régler sa conduite sur ces connaissances. Grâce à elle nous pouvons faire le tri de ceux qui ont raison et de ceux qui ont tort. A l’inverse, les croyants obéissent à leur sentiment intime, sans se demander si il existe une preuve objective de ce qu’ils avancent, ou en tenant cette exigence pour négligeable. Ils ne recherchent pas la démonstration d’une vérité générale, ils affirment leur foi comme une vérité intérieure n’exigeant pas plus d’autre preuve que la ferveur de leur attitude, de leur engagement. Le croyant pense que la foi est plus importante que la raison, il accorde une confiance supérieure à sa conviction intérieure et n’est pas désarçonné par l’impossibilité de prouver ou de démontrer ce qu’il affirme.
Ainsi lorsque l’auteur dit « qu’il