Religion
Or, constat : les hommes ne restent jamais tranquilles chez eux même s'ils ont tout ce qu'il leur faut et qu'ils ne devraient dès lors plus rien rechercher. Ils sont sans cesse occupés, agités, et leur agitation est cause de tracas, et même souvent de malheurs.
Cause du malheur des hommes = vient donc du fait que les hommes ne restent jamais tranquilles chez eux.
Raison ultime de cette cause : c'est la condition humaine qui explique cette cause. L'homme est mortel et misérable (pensée religieuse = cf. péché originel). Et nous ne supportons pas de ne rien faire parce que nous sommes alors renvoyés à notre misère. L'homme face à face avec lui-même prend conscience de son malheur essentiel, dans l'expérience de l'ennui (Texte 2). C'est pour y échapper qu'il se jette dans l'agitation. Ainsi, si nous travaillons, si nous faisons la guerre, etc., ce n'est pas pour y rechercher la peine du labeur, ni les dangers de la guerre, mais ce que nous recherchons, c'est l'oubli de notre malheureuse condition.
Définition du divertissement = Pascal englobe sous ce terme toutes nos activités, du jeu au métier, en passant par la guerre, en tant qu'elles nous permettent d'oublier notre misérable condition ; comportement qui consiste à se détourner de soi-même, non pour être heureux mais pour ne pas avoir à penser à sa condition malheureuse.
Conclusion : l'homme est ainsi fait qu'il aspire au repos mais ne peut s'en satisfaire. Bonheur = désir vain qui me constitue et me tourmente à la fois. Ainsi, ce à quoi on peut aspirer, ce n'est pas au bonheur, mais à l'oubli du malheur. Autrement dit, tout se passe comme si l'homme n'était pas fait pour être heureux, comme si sa tendance universelle au bonheur n'avait pas