Religion
Hegel, Esthétique, introduction.
Introduction.
Accroche.
Quand en 1957 le public américain est allé au cinéma voir le film de Sidney Lumet, Douze hommes en colère, c'était probablement pour oublier ses soucis et s'évader du quotidien. Pourtant, en sortant, il avait reçu la conviction de certaines vérités : l'importance du doute méthodique, la force de persuasion de la raison, la capacité de tout homme à délibérer, ... Le cinéma est souvent présenté comme un divertissement de masse, pourtant une œuvre cinématographique est aussi un lieu de manifestation de vérités philosophiques d'importance.
Présentation du texte. Dans son Esthétique, Hegel revisite l'histoire de l'art humain comme étant le développement d'une des formes d'objectivation de la vérité, un des lieux dans lesquels l'esprit devient conscient de lui-même : l’œuvre d'art est la présentation de l'Idée sous une forme sensible. « En un mot, l’art crée à dessein des images, des apparences destinées à représenter des idées, à nous montrer la vérité sous des formes sensibles. » (Introduction). Sous cet abord, il distingue trois grandes périodes de l'art : l'art symbolique (les pyramides d'Egypte par exemple) caractérisé l'abstraction de l'idée contenue et par le sublime de la forme, dans ce moment, la forme excède le contenu ; l'art classique (ex. statuaire grecque) dans lequel la forme est adéquate au contenu exprimé, il incarne l'accord parfait entre le contenu spirituel et la forme sensible ; l'art romantique (ex. art chrétien comme représentation d'un dieu dans un homme concret) enfin dans lequel le contenu excède la forme qui ne suffit plus à exprimer l'infini de l'idée qui dépasse toute réalité sensible. On voit donc que pour Hegel l'art n'est pas décoration, il est un lieu de la vérité. Il s'agit alors pour Hegel de commencer par dépasser les préjugés sur la légèreté de l'art.
Problème du texte. L'art donne-t-il à penser et par là n'a-t-il pas une valeur propre ? Ou