René - chateaubriand
Nous montrerons comment le thème de la nature est traité tout au long du récit.
Tout d’abord, nous nous concentrerons sur la description de la nature en comparaison de la description du personnage, sa nature mélancolique et solitaire. Nous examinerons également le calme de la nature en tant que refuge pour René en opposition avec les tourments du personnage et de la société.
Description de la nature et description de soi
La description de René est importante pour comprendre la suite du récit et le tableau qu’il dépeint de lui-même est bien sombre (p158 « …un jeune homme sans force et sans vertu, qui trouve en lui-même son tourment, et ne peut guère se plaindre que des maux qu’il se fait à lui-même… »). Vraiment très sombre (p158 « J’ai coûté la vie à ma mère en venant au monde, j’ai été tiré de son sein avec le fer. J’avais un frère que mon père bénit, parce qu’il voyait en lui son fils aîné. Pour moi, livré de bonne heure à des mains étrangères, je fus élevé loin du toit paternel. « Mon humeur était impétueuse, mon caractère inégal. Tour à tour bruyant et joyeux, silencieux et triste, je rassemblais autour de moi mes jeunes compagnons ; puis, les abandonnant tout à coup, j’allais m’asseoir à l’écart, pour contempler la nue fugitive, ou entendre la pluie tomber sur le feuillage. »).
Une note d’espoir est néanmoins présente (p159 « Timide et contraint devant mon père, je ne trouvais l’aise et le contentement qu’auprès de ma sœur Amélie. Une douce conformité d’humeur et de goûts m’unissait étroitement à cette sœur… Nous aimions à gravir les coteaux ensemble, à voguer sur le lac, à parcourir les bois à là chute des feuilles : promenades dont le souvenir remplit encore mon âme de délices. Ô illusions de l’enfance et de la patrie,