J. M. G. Le Clézio, “Révolutions”

Ilenia Concetta La Spina
A89/000217
Master II

Jean Marie Gustave Le Clézio, «Révolutions».

« Révolutions » a depuis toujours été considéré comme l’autobiographie de Jean Marie Le Clézio. En effet, le roman parcourt l’itinéraire de sa vie et de ses ancêtres à partir de la Révolution française et jusqu’à la décolonisation.

Il s’agit d’un roman qui se partage entre l’histoire politique et l’histoire familiale. Le protagoniste, Jean Marro est né à Ipoh en Malaisie et, citoyen de la couronne britannique, il passe la plus grande partie de son enfance à l’Ile de Maurice, alors appelé Ile de France, sur laquelle son ancêtre Jean Eudes a débarqué au dix-huitième siècle.

Les ancêtres de Jean sont encore obligés de quitter l’ile pour s’installer à Nice, mais on ne le découvrira que plus tard pendant la lecture.

Le roman commence en disant que tous les après-midi, en sortant de l’école, Jean se rend à la Kataviva, un immeuble à la façade décrépite, où réside sa vielle tante aveugle Catherine Marro. C’est dans les contes et les souvenirs de sa tante que Jean cherche à connaître l’histoire et les secrets de ses ancêtres ; elle lui parle de la demeure perdue Rozilis, dont les siens ont été expulsés et qui a pris le nom du navire avec lequel Jean-Eudes a quitté Runello pour rejoindre l’Ile Maurice, du ruisseau Affouche, des mots créoles qui chantaient comme une musique, de la pluie qui cascade le long de la varangue, de la lampe à pétrole allumée pour que les fourmis volantes viennent s'y brûler, du chant des crapauds pendant la nuit.

« Jean Eudes avait écrit ses souvenirs dans un cahier, pendant la Révolution, et la bataille de Valmy, puis son voyage pour fuir la misère, jusqu’à Maurice, sur la Rozilis. C’est pour ca qu’il avait donné ce nom à la maison, quand il s’était installé à Ebène, Rozilis, le navire sur lequel ils avaient traversé la mer »[1]

Catherine lui transmet ses mémoires, ses vieux