Rhetorique et poetique

1683 mots 7 pages
Rhétorique et poétique

Platon: Phèdre, 273 b pour le discrédit jeté sur la rhétorique :
Dans les tribunaux on ne s'inquiète pas le moins du monde de dire la vérité mais de persuader, et la persuasion relève de la vraisemblance (...) Il y a même des cas où il faut se garder d'exposer les faits comme ils se sont passés car c'est contraire à la vraisemblance.[1]

Aristote, Rhétorique, I (trad.:M. Dufour, Paris, Les Belles Lettres, 1967)
1356a : Les preuves (pistis) administrées par le moyen du discours sont de trois espèces : les premières consistent dans le caractère de l'orateur (êthos), les secondes dans les dispositions où l'on met l'auditeur (pathos), les troisièmes dans le discours lui-même parce qu'il démontre ou paraît démontrer ( deiknunai = docere). On persuade par le caractère quand le discours est de nature à rendre l'orateur digne de foi, car les honnêtes gens nous inspirent une confiance (pistoeumen) plus grande et plus prompte sur toutes les questions en général (...). Mais il faut que cette confiance soit l'effet du discours non d'une prévention sur le caractère de l'orateur (...)
La persuasion est produite par le discours des auditeurs quand le discours les amène à éprouver une passion, car l'on ne rend pas les jugements de la même façon selon que l'on ressent peine ou plaisir, amitié ou haine.
Puisque les preuves s'administrent par ces moyens, le maniement en suppose manifestement l'aptitude au raisonnement syllogistique, la connaissance spéculative des caractères, celle des vertus, troisièmement des passions, de la nature et des modalités de chacune, des causes et des moyens qui la font naître chez les auditeurs ; d'où il résulte que la rhétorique est comme une ramification de la dialectique et de la science morale, qu'il est juste de dénommer politique.(...)

Cicéron, Orator (éd. trad. A. Yon, Paris, Les Belles Lettres, 1964):
IV, 14: Sine philosophia non posse effici quem quaerimus eloquentem: Sans la philosophie ne peut être

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