Rhinocéros, eugène ionesco
D’abord, le personnage de Jean et sa transformation illustre bien la pensée totalitaire. En effet, son personnage étant très rigide, ayant peu d’ouverture d’esprit et un penchant pour l’uniformité, il est une proie facile au totalitarisme. Lorsque Bérenger dit à Jean, « perdez-vous la tête? »[footnoteRef:1], le sens littéraire de la question, représente bien Jean qui n’est plus maître de sa pensée. Toutefois, il y a aussi un fort sens figuré qui dénonce la transformation de celui-ci. Ensuite, la séparation causée par la langue met de l’avant l’impossibilité de mener un discours avec un totalitaire. Cette séparation est très bien illustrée par l’épisode de folie de Bérenger à la fin de la pièce, représentée par …afficher plus de contenu…
Tout d’abord, il reflète son expérience personnelle au travers le personnage de Bérenger, comme dans les extraits suivants : « En fait, étant comme le dernier homme dans cette île monstrueuse, je ne représente plus rien, sauf une anomalie, (S) monstre. »[footnoteRef:3] et « Trop tard maintenant! Hélas, je suis un monstre, je suis un monstre. ».[footnoteRef:4] On remarque un parallèle indéniable qui souligne la solitude et le sentiment d’imposteur du non-conformiste. Ce sentiment est ironique considérant que Bérenger comme Eugène on fait preuve d’intégrité dans le respect de leurs valeurs personnelles et n’ont pas suivi l’effet de masse. Ensuite, l’ascension d’un mouvement marginal vers la normalité dans la mise en scène est bien illustrée par l’antithèse suivante : « Lorsqu’il accroche les tableaux, on s’aperçoit que ceux-ci représentent un vieillard, une grosse femme, un autre homme. La