Rire, à quoi bon
⇨ Sujet dissertation : Rire, à quoi bon ?
De « la mécanique plaquée sur du vivant », c’est ainsi qu’Henry Bergson définit le rire. Le rire stricto sensu est tout au plus l’extériorisation physique, notamment sonore, d’une certaine satisfaction, une sorte de grommellement de plaisir amplifié, pouvant s’étouffer en pouffements ou éclater en quintes quelquefois hystériques. Ainsi défini lors du forum « Pourquoi rire », ayant eu lieu au Mans en 2010, le rire est employé dans diverses circonstance, pour désigner toutes sortes de choses : sourire, gaieté, comique, ridicule, grotesque, satire, raillerie, ironie, sarcasme, dérision, plaisanterie, farce, canular, caricature, pastiche, parodie, esprit, saillie, blague, et même humour. En ce sens, à quoi bon rire ? Rire, pour dénoncer une société ; rire, pour améliorer cette société.
« Je ris d’autrui, parce que ce qui lui arrive, ne m’arrive pas à moi ». Cette phrase traduit l’idée générale qui transparait dans l’œuvre de Charles Baudelaire, « De l’essence du rire ». Cette idée pose le principe même de ce que pourquoi la société rit. En effet, l’Homme anime son rire par divers éléments déclencheurs. Dans l’antiquité, le rire découlait de l’ironie et de la catharsis. Socrate et Aristote utilisaient ces deux procédés pour dénoncer la société. L’ironie permettait à Socrate d’attaquer le pseudo-savoir d’autrui, l’ignorance des gens et, pour Aristote, la critique de la société se faisait par le théâtre, les spectacles, laissant à un public la possibilité de se purifier de ses défauts. L’apparition de la comédie avec Molière au XVIIe siècle perpétue le fait que le rire nait des vices des êtres humains. Dans ses pièces de théâtre, Molière met un accent sur les traits de l’Homme, les grossit pour que cela en devienne grotesque et fasse rire un public. Par exemple, dans le Bourgeois gentilhomme, il se moque d'un riche bourgeois qui veut imiter le comportement et le genre de vie