Roland Barthes, Le degré zéro de l'écriture
1953

Orientation de l'œuvre :
Le livre est motivé par l’espoir de dépasser l’opposition de la langue et du style. Il tente d’expliquer la littérature à travers le cadre de l’Histoire marxiste. Pour cela, il essaie de concilier les deux dimensions principales de la littérature (la langue et le style) grâce à l’invention d’une troisième : l’écriture.
Pour cela, Barthes aborde l’écriture de manière structuraliste, c’est-à-dire qu’il l’appréhende comme un ensemble de relations formelles (notion linguistique, hypothèse selon laquelle on peut étudier une langue en tant que structure.) Cette optique est d’ailleurs à relié avec le titre « le degré zéro » car fait également parti de la linguistique : c’est l’élément qui eut venir neutraliser une opposition. Il aborde également la psychologie de l’auteur, son rapport à la société.

1ère partie
La Littérature a deux composantes essentielles : la langue et le style. L'Ecriture serait la conciliation de ces deux dernières.
« La langue est un corps de prescriptions et d’habitude commun à tous les écrivains d’une époque »
« Langue et style sont des forces aveugles, l’écriture est un acte de solidarité historique. Langue et style sont des objets, l’écriture est une fonction : elle est le rapport entre la création et la société »
Selon Barthes, le rapport entre le monde et le langage est faussé lorsque qu'il y a médiation, c'est-à-dire lorsque la littérature tente de représenter le réel. Ainsi, il présente le « jeu de masque » des conventions littéraires comme le passé simple ou la troisième personne du singulier qui mettent en valeur cette fausseté, la prétention de l'écriture à dépeindre le monde. Des auteurs comme Balzac qui se rependent en description pour ajouter de la crédibilité à leur œuvre la rendent finalement plus fausse.
« Son choix est un choix de conscience, non d'efficacité. Son écriture est une façon de penser la Littérature, et non de l'étendre »
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