Romain Gary Analyse Dissertations et mémoires
Publié par Antoine le 14 mar 2013 dans Littérature, Roman | 1 comment
Résumé :
La femme de Michel va mourir d’un cancer. Sortant d’un taxi, il bouscule Lydia, elle aussi blessée par la vie : elle a perdu sa fille dans un accident de voiture et son mari qui était au volant n’est plus que l’ombre de lui-même. Au cours d’une nuit, Michel et Lydia vont apprendre à se connaître « le temps d’une révolte, d’une brève lutte, d’un refus du malheur ».
Avis :
Quand on ouvre un livre, on ne sait jamais ce qui nous attend. Si je connaissais déjà le talent de Romain Gary, je ne m’attendais cependant pas à être à ce point happé par ce roman. Malgré la tristesse de cette histoire il en ressort une beauté que j’ai rarement pu trouver ailleurs dans la littérature.
C’est un roman court, à peine 180 pages, mais rempli d’une intensité très forte qui va crescendo. L’histoire commence donc par une rencontre incongrue lorsque Michel qui sort d’un taxi heurte Lydia. On apprend à découvrir les personnages en même temps qu’ils font connaissance. Michel est saoul de malheur, sa femme est atteinte d’un cancer d’un cancer et sentant la maladie l’emporter elle le supplie de continuer à l’aimer à travers une autre femme et lui demande de partir afin qu’elle puisse abréger ses souffrances tout en restant digne. Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d’une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m’oublier, ce serait de ne plus aimer. C’est donc avec Lydia que Michel va tenter de trouver patrie féminine. Elle aussi est amochée par la vie : sa fille est morte dans un accident de voiture quant à son mari qui était au volant, il relève maintenant de la psychiatrie. Depuis, elle porte avec elle le deuil de sa fille ainsi que la culpabilité d’avoir abandonné son époux. Ensemble, le temps de la nuit contée dans ce livre, ils tentent de combler leur solitude. Nous vivrons après.