Romain gary la danse de gengis cohn commentaire extrait chap xxi.docx
Romain Gary écrit La danse de Gengis Cohn en 1967. Ce roman est le deuxième tome de la trilogie Frère Océan qui comporte également Pour Sganarelle et La Tête coupable. Il raconte l'histoire de Moïché Cohn, alias Gengis Cohn, un comique Juif tué par des SS, en 1944, qui devient le dibbuk (Un esprit qui habite le corps d'un individu auquel il reste attaché) du commandant Schatz, qui a ordonné son exécution. L'action du roman se déroule après la Seconde Guerre mondiale, Schatz est devenu commissaire à Licht. Il enquête sur une série de meurtres mystérieux : toutes les victimes sont des hommes, ont les pantalons baissés, et tous arborent un sourire d’extase. En parallèle, un baron vient déclarer que sa femme, Lily, a disparu avec le garde-chasse, Schatz pense que les affaires sont liées. Le roman est rythmé par les interventions de Gengis Cohn. L'humour est très présent dans ce livre, qui traite non seulement de l'Holocauste, mais aussi de la judéité et de l'humanité en général.
Le texte que nous allons étudier se situe à la deuxième partie du roman, au chapitre XXI. C’est au moment où Schatz/Cohn sont dans la forêt et aperçoivent Lily.
Il ne comporte pas réellement de mouvements distincts mais on peut y voir trois parties. De «Mon cœur recommence donc à faire des siennes [...] » à « [...] et donne à notre Dulcinée un cadre encore plus éblouissant. », on voit une description hyperbolique de la jeune femme. Puis de « Bref, tout l’art des siècles saute à pieds joints [...] » à « [...] une galvanisation du génie. », où Gary nous dit comment les pires crimes peuvent devenir serviteurs de l’humanité. Pour finir, de « Et ça recommence. » à la fin, qui est la suite de la description de Lily.
La description de Lily est-elle en réalité une description idéalisée de l’humanité ?
Dans le premier mouvement, Lily est décrite. Ce prénom féminin semble tout d’abord trop dérisoire pour désigner une femme aux dimensions mythiques. Le mot «lily», en