I/ Introduction:
Par étymologie, le mot romantisme est issu de l’anglais « romantic » qui désigne une œuvre écrite en langue romane, c’est-à-dire, en langue médiévale, par opposition au latin. Ce mot sert à désigner des œuvres en prose ou en vers écrites en langue populaire et racontant des histoires mettant en scène des héros et des récits mêlant réel et fabuleux. Le mot romantique apparaît en France au XIXe siècle. De fait, l’étymologie du mot montre que le romantisme est un mouvement culturel et littéraire européen et non français, qui domine la première partie du XIXe siècle. Né dans l’Europe du Nord, en Allemagne avec des auteurs tels que Novalis, Tieck, Kleist, Madame de Staël et en Angleterre avec Blake, Wordsworth, Coleridge, Byron, Shelley, Keats au cours des 30 dernières années du 18ème siècle, le romantisme s’est largement développé en France avec Stendhal, Lamartine, Vigny, Hugo, Musset, Gautier après la Révolution pour gagner ensuite les pays de l’Europe du sud, notamment l’Espagne et l’Italie avec Manzoni et Leopardi. Tous ces romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements rejetant les principes du rationalisme (la raison) du siècle des Lumières et les canons (règles) esthétiques du classicisme.

C’est un courant de sensibilité et de pensée qui a influencé l’art et la culture de toute l’Europe et qui se répercute sur tous les domaines. Nous allons essayer au cours de cet exposé de définir le Romantisme à travers la description de ses caractéristiques essentielles tout en en nous appuyant sur un diaporama.

Le romantisme porte son attention sur l’individu (le Moi), l’expression des sentiments personnels (on associe le romantisme au lyrisme): les poètes et romanciers font part de leur expérience personnelle, ils parlent des symptômes du mal du siècle , ce que Baudelaire nomme « le spleen » dans Les Fleurs du mal: face à un présent douloureux, marqué par une Révolution ayant entrainé en France un bain de sang et une perte des valeurs