Ronaldo
Lorsqu’il a compris que son idole allait raccrocher ses crampons, Zé s’est fait un petit film, en accéléré, de sa carrière. Sans qu’il puisse l’expliquer, la première image qui lui est revenue à l’esprit est celle du Ronaldo buteur, du Ronaldo héros de la Coupe du monde 2002. C’est la première fois, dans sa vie, que Zé ressentait une telle joie. Rien que d’y penser, il en a encore la chair de poule. Cette année-là, Ronaldo, avait offert à Zé et aux Brésiliens, sur un plateau, la cinquième Coupe du monde de l’histoire du pays. La fête qui s’en est suivie est, encore aujourd’hui, inoubliable.
Zé a du mal à se souvenir du Ronaldo de Cruzeiro, de cet adolescent de 17 ans, champion du monde 1994 sans avoir posé la pointe de ses crampons sur les pelouses américaines. Il a certes vu et revu des images du Fenomeno à la télévision mais il a du mal à croire que c’était le même. Son grand-père et son père lui racontent encore et encore qu’ils n’avaient jamais vu un attaquant de ce calibre. Un attaquant supersonique lui disent-ils, capable en trois foulées et un passement de jambes d’éliminer un ou deux adversaires et d’armer une frappe aussi puissante que précise.
Il a beau trifouiller dans sa mémoire, Zé n’a pas vraiment de souvenirs précis du Ronaldo de