Ronsard: comme on voit mourir sur la branche
Ce poème de Ronsard est une métaphore, la rose c’est Marie. De cette façon, Marie reçoit les qualités qu’une rose peut avoir. Notons, de fait, que « comme » indique déjà, que l’auteur fera une comparaison.
Voyons maintenant les qualités de cette rose; elle nous apparaît « belle » et jeune (v.2), empreinte d’une certaine nouveauté, « vive » dans sa couleur (v.3). Mais cette description de la rose va au-delà de la jeunesse et la beauté : elle inspire la « Grâce » (v.5) et « l’Amour » (v.5). Cette caractéristique est renforcée par le vers suivant avec le participe présent « embaumant (v.6) qui, ici, a une connotation positive. La forme du poème renforce ce que l’auteur veut dire. Il s’agit ici d’alexandrins, qui sont binaires : chaque hémistiche est parfaitement équilibré par rapport à l’autre, ce qui intensifie cette légèreté et beauté de la rose. Les rimes riches (-rose, arrose, -fleur, couleur), contribuent également à donner cet effet. Grâce à la rime, le lecteur peut mémoriser fleur-couleur, et les associer, ce qui renforce donc la description.
Cependant cette jeunesse n’est guère durable. Les vers 7 et 8, décrivent la mort de la rose. D’abord la conjonction « mais » (v. 7) annonce que quelque chose, par rapport au vers précédents, va rompre. L’auteur donne les causes de cette mort, elle est « battue » (v.7). Ce terme renvoie très certainement à la violence, et par extension à la mort qui est décrite dans un ton triste (voir v.8 : coupures 3-3-6, lecture plus lente). Donc dans les vers 7 et 8 le ton change totalement : il est plus lugubre et plus profond. Mais cette description de la rose et sa mort, n’est qu’une métaphore d’une personne, Marie, sa maîtresse qui est morte très jeune.
L’adverbe « ainsi » (v.9) au début du premier tercet, nous renvoie immédiatement à la métaphore. L’auteur recommence la description de la femme et ensuite sa mort, mais cette fois en