Ronsard, Mignonne allons voir si la rose.... lecture analytique
Séance 3 : lecture analytique correction I] la jeune fille et la fleur
a) Les deux compléments circonstanciels de temps de la 1ère strophe qui indiquent le cadre du récit sont : « ce matin » (v.2) et « cette vesprée » (v.4). L’invitation se situe le soir.
Le but exprimé de la « promenade » est donc de voir si la rose a toujours la même beauté le soir que le matin. Mais on comprend à la fin que le véritable but du poète-séducteur est de faire constater à la jeune femme « Mignonne » que la rose, si belle le matin, est déjà toute fanée le soir, allégorie du temps qui passe vite de la jeunesse à la vieillesse.
b) Dans la 1ère strophe, la rose est personnifiée par les termes : « sa robe » (v.3), « les plis de sa robe » (v.5). La rose est comparée à une femme « son teint au votre pareil » (outil de comparaison). « Votre âge fleuronne », cueillez votre jeunesse… ».
Comme la rose, la jeune fille doit donc cueillir au plus vite sa jeunesse, avant que celle-ci ne disparaisse, c’est-à-dire qu’elle doit profiter de cette jeunesse.
c) On relève le vocabulaire de la lumière et de la couleur : « ce matin » (v.2), « pourpre » (v.3), « soleil » (v.3), « vêprée »
(v.4), « pourprée » (v.5). Il est mis en valeur par l’allitération en [p] dans les vers 3 à 5 : pourpre ; point ; perdu ; vêprée ; plis, pourprée.
II] le temps qui passe
a) On relève les interjections répétées trois fois « las », les phrases exclamatives et le reproche adressé à Nature interpelée au vocatif (apostrophe) : le poète exprime le regret et la tristesse de voir disparaître si vite la beauté de la rose.
L’adverbe « vraiment » (v.10) placé devant « marâtre » renforce le reproche fait à la nature d’être une mauvaise mère ; le déterminant indéfini « telle » (v.11) insiste sur la beauté de la rose, tandis que l’expression « en peu d’espace » (v.7) souligne le caractère éphémère de cette beauté. Les sonorités répétées : las (trois fois),