Rose
Difficile d’adapter quelque chose de si déroutant en le fixant par des images et des sons …
La mise en scène, les acteurs et le scénario sont ils à la hauteur ?
Force est de constater qu’en adaptant l’inadaptable, Michel Gondry fait de « L’écume des jours » un belle ouvrage. En effet dés les premières scènes du film nous pouvons avoir un aperçu des décors insolites et des objets tout aussi surréels et animés qui défilent au file d’une réalisation déchaînée qui ne laisse pas le temps de voir les détails des images. Par ailleurs si certaines choses comme par exemple les aliments et les fleurs apparaissent et disparaissent, la plupart son a mon gout trop envahissantes et ont l’air même incontrôlables et transforment les personnages en robots ou encore en machines ( Isis de Ponteauzanne courant sur un plateau de petits fours) Cette esthétique surchargée mais séduisante oblige à écarquiller les yeux .Tout le roman se voit retracé visuellement en passant par des scènes colorées, des plans ou la couleur et décliné jusqu’au somptueux noir et blanc final.
De la gaieté au morbide, du rire au pleur Grondy restitue merveilleusement bien l’univers crée par Boris Vian.
Alors que nous étions bercés dans un monde enfantin parsemé de rire et de couleur, nous voilà jetés dans un changement brutal qui se manifeste à l’écran par la transformation physiques mais aussi matériels des objets et des acteurs : l’appartement rétrécit au fur et a mesure que Chloé régresse dans sa maladie, la patinoire, autre fois lieu de joie se transforme en boucherie sanglante, les espaces se réduisent, l’image édulcolorées du début passe à un noir et blanc austère
Est-ce une réelle bonne chose ? Sommes-nous préparés à une chute si brutale ?
L’écume des jours devient peu à peu une ode au désespoir et une hymne à la